Entrons dans la nuit…
Programme du 7 Novembre 2025

Artwork © Arnaud Hussenot
OZONE
2006
Pièce en Surround (5.1)
Durée : 12 min 26 sec
Bien loin des clichés musicaux rattachés au saxophone le projet de « OZONE » tente de réussir le croisement de sons primaires comme les ondes sinusoïdales à l’origine des premiers synthétiseurs, ainsi que les itérations numériques rattachées aux traitements actuels avec les souffles et autres artefacts « saxo phoniques » que produisent les instruments de Bertrand Gauguet.
Cette pièce mêle des enregistrements urbains mais aussi des arcs électriques de toute provenance et de toute nature, qui viendront donner le change à des souffles ténus ou tonitruants d’origine instrumentale. Drôle de mécanique humaine et électrique qui tentera, non sans plaisir, un retour aux sensations primaires de l’oreille. L’odeur de l’OZONE* sera presque palpable si la recette fonctionne. Dans une esthétique basée sur la fragmentation, cette pièce implique l’auditeur comme faisant partie du système nerveux de la pièce.
L’électricité étant à l’origine de la musique électroacoustique et le souffle à l’origine de la vie, cette tentative pourra peut être permettre à l’auditeur de voyager mentalement d’une origine à l’autre.
Hervé Birolini.
* Ozone : Gaz qui se dégage lors d’un arc électrique.

Arcs © Hervé Birolini
DES POSSIBLES
Création le 1er Novembre 2025 dans le cycle Acousma du GRM
Pièce diffusée en 20+1 (20 canaux + 1 sub)
Durée : 21min 34 sec
Cette pièce s’inscrit dans le cycle de l’énergie que j’ai imaginé. Dans ce cycle, j’explore le pouvoir sonore de l’électricité. Engagé depuis 2020, ces recherches se composent d’un ensemble de pièces électroniques live : en solo, en duo, pour ensemble. DES POSSIBLES en sera le pendant acousmatique ; elle ouvre un champ vers l’infini sonore des possibilités offertes par l’énergie électrique. De la foudre qui déchire les cieux et embrase les arbres, à la lumière qui éclaire villes et campagnes, du moteur qui a allégé le travail humain, jusqu’à l’apprentissage profond de l’informatique moderne, une seule matière est à l’œuvre : l’électricité. C’est aussi ma matière : un flux d’électrons qui met en mouvement l’air grâce à la membrane des haut-parleurs. Une source acoustique, quand l’arc devenu plasma fend l’air et pulse. Une confrontation s’engage entre l’infini des potentialités et la finitude des ressources humaines et terrestres. Un infini qui est aussi musical : celui des synthétiseurs, des combinatoires, des timbres, des textures concrètes et électroniques, des espaces sonores. Une pièce conçue comme une usine électrique, métaphorique et vibrante.
Hervé Birolini.